Le journalisme dans la toile d’Internet

La révolution du média Internet

Les médias traditionnels, en plus des difficultés inhérentes à l’exercice du journalisme, ont dû ces dernières années faire face à un concurrent inattendu : l’Internet1Internet est un réseau informatique, à l’échelle mondiale. Par l’intermédiaire de connexions diverses, réseau téléphonique, connexion filaire ou optique dédiée, ou même aujourd’hui par satellite, des ordinateurs sont mis en relation entre eux. Ces ordinateurs communiquent par l’intermédiaire d’un système client-serveur ; l’appareil de l’utilisateur, le client, se connecte à un autre ordinateur, le serveur, hébergé par son fournisseur d’accès, qui lui même communique avec d’autres serveurs partout dans le monde, pour accéder à l’information recherchée par l’utilisateur. Ces connexions multiples valent d’ailleurs à l’Internet son surnom de « toile », ou web en anglais. (L’Internet sur Wikipédia). L’idée d’un réseau d’ordinateurs naît sous la plume d’un chercheur du MIT, J.C.R. Licklider, en août 1962. Il y voit des applications dans la communication, notamment entre chercheurs du DARPA. En octobre 1962, Licklider est le premier chef du programme de recherche en informatique du DARPA. Il persuade ses successeurs, Ivan Sutherland, Bob Taylor et le chercheur du MIT Lawrence G. Roberts de l’intérêt des réseaux informatiques. Ce dernier sera engagé en 1966 par Taylor au DARPA pour concevoir l’ARPANET. L’objectif de l’ARPANET est alors de permettre la connexion entre des réseaux divers.

Ce n’est que 20 ans plus tard, dans les années 80, que plusieurs innovations technologiques permettent cependant d’imaginer les prémices de ce qui deviendra l’Internet. Même si le réseau voit le jour aux Etats-Unis, c’est le minitel français qui déclenche le mouvement de l’innovation. Il allie, en effet,  informatique et télécommunications, et inspire l’idée d’un réseau globalisé, et accessible au plus large public. En mars 1989, le chercheur Tim Berners-Lee conçoit l’idée de naviguer simplement d’un espace à un autre du réseau à l’aide de liens hypertextes et grâce à un logiciel appelé navigateur. Il parle de la création d’une toile, tout internaute pouvant aller d’un contenu à l’autre suivant des voies multiples. Présentant son projet au CERN en novembre 1990, il travaille pendant les trois années suivantes à l’apparition du World Wide Web, la « grande toile mondiale ».

La caractéristique principale de ce nouveau média aujourd’hui ? Sa facilité d’accès. Un nombre grandissant d’utilisateurs disposent d’un poste personnel, ce qui rend le coût d’accès à l’information quasi-nul. D’autre part, la réalisation du média n’est pas plus difficile. Un hébergement de site web présente un coup dérisoire par rapport à ses possibilités de diffusion, et la création d’un site, du moins à son commencement, était accessible à tous2Le langage utilisé pour la création d’un site web, le HTML, n’est en effet qu’un fichier texte enrichi de quelques balises usuelles, se présentant sous la forme de « tags » entre crochets (<b></b> pour la mise en gras, <p></p> pour la création de paragraphe…). C’est la grande évolution amenée par l’Internet. Permettre à tout le monde, mais aussi à n’importe qui, de communiquer par un intermédiaire simple, et quasiment gratuit. C’est la première fois qu’une communication de masse devient accessible au plus grand nombre.

Grâce aux connexions à haut débit, les possibilités d’Internet ont explosé. Vidéo, podcast, musique : Le Web se devra d’être multimédia. C’est également le premier média réellement interactif. Avec pour base l’hyperlien, qui permet de naviguer à sa guise parmi les données proposées, l’utilisateur peut s’approprier l’information. Par les nouvelles technologies, en matière de téléphonie notamment, cette interactivité prend tout son sens : L’utilisateur peut choisir le contenu qu’il souhaite consulter ou recevoir en direct, à tout moment, sur son mobile. Une information personnalisée pour l’utilisateur.

[Suite : La visibilité sur le Web]

2 thoughts on “Le journalisme dans la toile d’Internet

  1. C’est bien l’ennui avec la presse, elle ne s’affaire que pour sa survie et ne voit pas qu’ainsi elle agonise à petit feu.
    L’acceptation résignée ne mène à rien de vivant.

    Adieu la presse.

  2. La presse se porte très mal aujourd’hui financièrement. Et si elle tient à jouir de sa liberté d’expression, il faut impérativement de l’argent dans les caisses. Sans argent le choix n’est pas toujours possible. Maintenant on peut bien évidemment s’interroger sur certaines décisions prises par la presse pour survivre.

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