Le journalisme dans la toile d’Internet

Les pionniers de l’information sur la toile

L’Internet n’a pas été identifié immédiatement comme une interface de communication éventuelle par les grands médias traditionnels. Le Web laissé en friche par ces derniers, s’y sont engouffrés toutes les sources alternatives1Les médias alternatifs sur Wikipédia, diffusant une information souvent introuvable dans les médias traditionnels, et des analyses ad hoc. La porte était ouverte pour les médias contestataires. L’altermondialisme, notamment, y a trouvé un biais de communication idéal. Des sites comme Acrimed ou Indymedia défendent une information alternative, même si partisane. C’est l’essor d’une information non-censurée, libre de toute contrainte, mais aussi de toute déontologie.

Rezo.net2Rezo.net est le fils spirituel de uzine.net, qui émane de quelques pionniers du Web francophone, connu au milieu des années 90 sous le nom de Mini-Rézo. Il repose sur un logiciel libre de gestion de site web appelé SPIP. Comme tant d’autres logiciels permettant la gestion d’un site en ligne, SPIP présente depuis plusieurs années les caractéristiques des sites qu’on appelle aujourd’hui le Web 2.0. Rezo.net est l’une des sources d’information du courant altermondialiste les plus importantes en France. (Rezo.net sur Wikipédia), par exemple, est l’un des « portails » français d’information les plus anciens. Il est avec uZine le porte-drapeau du « Web indépendant »3Le Manifeste du Web indépendant par le minirézo. Il ne contient aucun rédactionnel, mais référence des articles d’autres sites web, présentant ainsi un panorama de la toile sur des thèmes comme l’altermondialisme, la politique, l’écologie et les médias. Créé en 1999, il a d’abord pour vocation de « suivre l’actualité des sites qu’on aimait bien », des dires même des créateurs du site. Avec le temps, il a cependant pris la place du portail référençant l’actualité sous un œil différent, et proposant des analyses parfois partisanes, mais toujours tranchées. Il a ainsi joué un rôle moteur avec le site de critique des médias Acrimed.org lors du référendum pour le Traité constitutionnel européen4Marion Souzeau, Les opposants au traité européen ont mieux utilisé Internet, Le Monde, 09.07.2005.

[Suite : Tout le monde est journaliste ?]

2 thoughts on “Le journalisme dans la toile d’Internet

  1. C’est bien l’ennui avec la presse, elle ne s’affaire que pour sa survie et ne voit pas qu’ainsi elle agonise à petit feu.
    L’acceptation résignée ne mène à rien de vivant.

    Adieu la presse.

  2. La presse se porte très mal aujourd’hui financièrement. Et si elle tient à jouir de sa liberté d’expression, il faut impérativement de l’argent dans les caisses. Sans argent le choix n’est pas toujours possible. Maintenant on peut bien évidemment s’interroger sur certaines décisions prises par la presse pour survivre.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *