Le journalisme dans la toile d’Internet

Un média à apprivoiser

Les médias traditionnels ont fini par sentir la potentialité du nouveau venu. « Internet ne sera pas le tombeau de la presse écrite, mais, au contraire, l’un des éléments de sa renaissance », soutient Jean-Marie Colombani, directeur de la rédaction du Monde1Renaud Revel, « Le Net sera la source d’information préférée », L’Express, 17.05.2007.

« Si [il y a eu] une période durant laquelle on pouvait estimer que nos modèles économiques étaient morts, je suis convaincu, aujourd’hui, qu’Internet ne sera pas le tombeau de la presse écrite, mais, au contraire, l’un des éléments de sa renaissance. » Jean-Marie Colombani, directeur de la rédaction du Monde

De vitrines plus ou moins vides de leur propre support, les sites des grands médias se développent pour devenir de vraies plates-formes d’information. Comme le site du journal Libération, ou le permanent du NouvelObs, reprenant certains des articles de l’hebdomadaire, mais surtout intégrant une rédaction spécialisée dédiée à ce support. Cependant, rares sont encore les grands groupes de presse prenant le risque d’un journal sur Internet sans le support d’un titre déjà implanté dans un autre média. « Les prochains lancements éditoriaux du groupe n’auront pas lieu uniquement sur Internet », confirme par exemple Arnaud de Puyfontaine, président de Mondadori France2M. L. Bonavita, P. Larroque, « Mondadori s’adapte aux enjeux d’Internet », Le Figaro, 31.05.2007.

Le Web est aussi devenu une manne pour tous les journalistes ne pouvant publier leurs articles, ou simplement pour adopter un style de parole indésirable dans les médias traditionnels. Un journaliste comme Thierry Meyssan, adepte de thèses n’ayant pas leur place ailleurs, trouvent sur le net, au sein du Réseau Voltaire qu’il préside, une tribune inespérée.

L’ouverture du site Rue89, par des anciens journalistes de Libération, illustre la volonté des professionnels d’investir la toile, ainsi que le besoin de s’exprimer différemment. Sans compter les blogs de journalistes, parfois publiés sur le site même de leur média d’attache, pour permettre un autre ton de parole. Combattant ainsi la langue de bois dont les médias sont trop souvent les chantres.

[Suite : Vers une information nouvelle]

2 thoughts on “Le journalisme dans la toile d’Internet

  1. C’est bien l’ennui avec la presse, elle ne s’affaire que pour sa survie et ne voit pas qu’ainsi elle agonise à petit feu.
    L’acceptation résignée ne mène à rien de vivant.

    Adieu la presse.

  2. La presse se porte très mal aujourd’hui financièrement. Et si elle tient à jouir de sa liberté d’expression, il faut impérativement de l’argent dans les caisses. Sans argent le choix n’est pas toujours possible. Maintenant on peut bien évidemment s’interroger sur certaines décisions prises par la presse pour survivre.

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